Chaque minimaliste, convaincu ou en devenir, se doit de sélectionner ses contraintes. Personne n’accède à la simplicité de la même façon, et jusqu’au même point. Rares sont les minimalistes qui vivent dans un logement minuscule, disposant du strict minimum en terme de mobilier.
Chacun le vit à sa manière, comme il le désire.
L’étape première est, pour moi, de définir ses contraintes à partir desquelles le minimalisme va s’implanter dans son existence. Nul besoin d’en dresser une liste longue comme le bras, elle peut s’étoffer à mesure des mois et des années.
Je suis parti du minimalisme matériel, qui est loin d’être la seule et unique formule du minimalisme. En limitant l’arrivée de nouveaux objets, que ce soit par leur achat, leur récupération ou via des cadeaux, tout en évacuant de façon responsable les objets inutiles ou superflus, on parvient à se faire une première idée du minimalisme. C’est aussi là qu’on se met à apprécier ses effets, ou bien à protester. Les matérialistes ont en effet bien du mal à commencer par là. Heureusement, d’autres solutions existent pour se lancer dans la quête vers la simplicité.
Le minimalisme digital commence à gagner en ampleur. Il existe un livre éponyme, signé Cal Newport, dont la majorité des livres traitent, de près ou de loin, du minimalisme. Par le biais de ce livre, par effet de mode ou de bon sens, les outils digitaux cohabitent avec nous, tout en prenant de plus en plus de place. C’est là que de nombreuses questions se posent sur leur utilisation. Doit-elle être limitée ou rester accessible en permanence ?
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Là aussi, chacun se fera son idée et créera une contrainte liée à ce qu’il pense. J’ai personnellement décidé de rationaliser mon utilisation des outils digitaux pour qu’ils me servent plutôt que je leur serve. Je suis désormais absent des réseaux sociaux, ce qui génère beaucoup de temps libre au quotidien, qu’il est nécessaire d’occuper différemment.
Aussi, et depuis quelques années, les moyens de me contacter se sont réduites. Désormais, il ne reste plus que ma boîte mail et mon numéro de téléphone. Et quant à ce dernier, il est, la plupart du temps, en mode avion. Je décide du temps que j’y alloue, et je décide des moments où il est possible de me déranger. Évidemment, mon téléphone n’affiche plus aucune notification depuis longtemps.
C’est ma façon de voguer vers davantage de simplicité, tout en éloignant les distractions et les hameçons, toujours plus présents, qui consomment notre attention et notre temps.
Et puisque nous y sommes, le minimalisme temporel ne doit pas être renié. Fortement lié de nos jours au digital, puisque nous y passons le plus clair de notre temps libre, notre temps est tout ce dont nous disposons de plus précieux. Le minimalisme temporel crée donc des contraintes en ce sens. Que désires-tu faire de ton temps ?
Pour entrer davantage dans le détail, les contraintes liées au minimalisme peuvent aussi s’établir sur des thématiques bien précises : réduire ses déchets, minimiser ses trajets en voiture, limiter ses possessions matérielles, bannir le polyester de sa garde-robe, …
Le minimalisme va souvent de pair avec la notion d’écologie. Puisque la simplicité est de mise, elle s’accompagne d’une consommation moindre, et parfois proportionnée par ses contraintes. La santé aussi entre parfois en jeu. La réduction des déchets m’impose, par exemple, de ne plus consommer d’eau en bouteille plastique, que ce soit pour optimiser ma santé et réduire mes déchets. C’est un exemple parmi tant d’autres, qui permet de poser des jalons et de moduler son minimalisme.
J’aime dire que les mots sont neutres. Si les contraintes paraissent au premier abord être négatives, elles ne le sont pas lorsqu’elles sont choisies et lorsqu’elles émanent d’une réflexion. Quand on sait pourquoi on s’impose une contrainte, il est plus simple de la tenir et de tendre vers de nouvelles.
Le minimalisme est propre à chacun. Il n’existe aucune règle en la matière, mis à part les tiennes. Tu peux commencer petit, et observer, tout en choisissant les contraintes qui font sens pour toi.
À bientôt,
Quentin.