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Résumé de lecture

L’art subtil de s’en foutre, de Mark Manson

By 14 mars 2021février 23rd, 2024No Comments

Ce livre partage l’art de s’en foutre, mais seulement des choses inutiles. Il enseigne la façon dont il faut se soucier de ce qui nous semble important. Et tant qu’à faire, il nous apprend même à faire le distinguo entre des valeurs de qualité et des valeurs… merdiques !

Un livre de développement personnel pour ceux qui détestent le développement personnel.

Le discours ambiant nous pousse sans cesse à nous améliorer. Sois plus heureux. Sois en meilleure santé. Sois plus intelligent, plus rapide, plus riche, plus sexy, plus productif. Mais il faut en finir avec la pensée positive, nous dit Mark Manson. « Soyons honnêtes : parfois tout va de travers, et il faut faire avec. »

Depuis quelques années, à travers son blog au succès phénoménal, Mark Manson explore les aspirations délirantes qui déforment notre perception du monde. Il propose ici sa sagesse pratique, joyeusement insolente. C’est en regardant en face nos peurs, nos défauts et nos incertitudes – en arrêtant de fuir et d’éviter -, que nous pourrons trouver le courage et la confiance qui nous manquent tant.

Mark Manson invite à un moment de parler vrai en mode je-te-regarde-dans-les-yeux, fait d’histoires vécues et d’humour potache. Un livre-manifeste pour construire des vies plus réjouissantes, plus ancrées.

Eyrolles – 188 pages – 14,90 euros.

Un livre de développement personnel franc et sincère qui distribue des claques tout au long de sa lecture !

Vous l’aurez sûrement remarqué. J’intègre de plus en plus de lectures de non-fiction sur ce blog. C’est mon trip du moment, j’ai envie d’apprendre pas mal de choses sur divers sujets. C’est aussi valable avec la fiction, mais là aussi, tout dépend de l’auteur, s’il partage ou non des connaissances dans son texte. Je m’intéresse à de grands ouvrages, qui ont fait parler d’eux, comme celui-ci, pour apprendre l’art subtil de s’en foutre, tout un programme !

J’avoue, ce qui m’a attiré vers ce livre, c’est son titre déjanté. Je me suis dit : si j’arrive à me foutre de tout, là peut-être que je pourrais arrêter de stresser pour un rien. Forcément, c’est l’objectif. Mais quelle n’a pas été ma surprise lorsque j’ai ouvert les premières pages : on ne peut pas se foutre de tout ! Mince, moi qui y croyait dur comme fer, j’ai été floué ! Bon, ça ne m’a pas empêché de lire la suite tout de même. Et là, double surprise, l’auteur écrit comme il parle, usant d’un langage familier, comme si on se connaissait.

Le monde est foutu, alors autant s’en foutre !

Ça commence mal. Dès le début, Mark Manson annonce la couleur. Le monde est foutu, tout le monde est foutu, bref, ça craint. Il étaye ses propos avec bon nombre d’arguments plausibles pour justifier cette vérité. Et juste après, il annonce encore une nouvelle édifiante : aucun de nous n’est exceptionnel. Moi qui pensait l’être, après tout, ce n’est pas ce qu’on nous rabâche dans les livres de développement personnel ? Et vous savez quoi ? Il a raison ce bougre. Tout le monde est normal, et à moins d’un miracle ou d’une fortune familiale, nous vivrons une existence fade comme la plupart des habitants de cette planète.

On peut donc passer au premier enseignement de ce livre : les médias et les réseaux sociaux nous rendent malades. On te dit à la TV comment il faut être pour se sentir heureux, ce qu’il faut posséder. En clair, à part courir dans le même sens que celui de la consommation, avec à la clé, une collection d’objets. Les réseaux sociaux incarnent l’invention du siècle en terme de connectivité entre les individus, mais là où le bas blesse, c’est qu’ils peuvent créer de la névrose. Voir les autres sous leur meilleur jour en permanence peut générer de la souffrance.

De la contradiction de notre mode de vie et la loi de l’effort inverse

Mark Manson dresse un constat limpide : pour la plupart, nous vivons dans des pays riches, où nos besoins vitaux sont assouvis. Nous possédons un toit, et de la nourriture en quantité suffisante. Pourtant, nous sommes aussi les plus stressés et les plus anxieux. Le problème n’est pas matériel, mais bien spirituel et existentiel. En réalité, comme le dit l’auteur, on se perd entre toutes les distractions possibles.

Alan Watts a établi la loi de l’effort inverse, qui peut se résumer en une phrase : « Vouloir quelque chose te rendra moins heureux. Si tu veux être aimé, tu te sentiras davantage seul. » Cela fonctionne pour toutes sortes de choses. Je vous invite à vous documenter au sujet de cette loi, qui répond à pas mal de problématiques.

Comment être heureux ? Une vaste question et des réponses dans ce livre !

Si je veux faire bref : être heureux, c’est résoudre des problèmes. Votre vie est et sera un enchaînement de problèmes, il faut espérer qu’ils seront les moins graves possibles. Une vie sans problème ne peut pas rendre heureux, sinon c’est bien la suggestion que l’on ne fait strictement rien ?

Mark Manson nous met aussi en garde face à nos émotions et à ce que l’on ressent. Notre cerveau est programmé pour créer de la souffrance : c’est ce qui nous fait avancer. L’insatisfaction a généré des inventions, d’autres façons de vivre, d’expérimenter, de créer. Si je ressens le bourdon d’être seul, c’est parce que notre cerveau est programmé pour avoir des interactions sociales. Il faut sans cesse s’interroger sur la pertinence de nos émotions, pour voir si elles sont en cohérence avec nos valeurs et nos envies réelles.

La clé de la réussite : pour quoi est-ce que je suis capable de souffrir ?

Souvent, on se pose la question de savoir ce que l’on vraiment être. Mais la question inverse se pose aussi. Si je veux devenir une rock star et me produire devant des stades complets, il faut aussi voir tout le travail en amont pour parvenir à ce résultat. Des milliers d’heures de pratique d’un instrument, trouver les bonnes personnes pour créer un groupe, faire des représentations devant des salles vides pour se faire connaître, vivre des moments de doute, etc… De ce fait, on arrive à la question de ce titre : pour quoi est-ce que je suis prêt à souffrir ? Si je peux surmonter tout ce que je viens de décrire, alors oui, je peux bien devenir une rock star. Il faut trouver la souffrance qui est cohérence avec ce que l’on peut supporter pour trouver sa voie et la suivre !

Clairement, ce livre regorge d’informations pratiques. Je crois que je n’ai jamais pris autant de notes au cours d’une lecture d’ailleurs… Alors je vais vous faire saliver en détaillant ce que ce livre pourrait bien vous apporter !

  • Comprendre pourquoi ceux qui se la pètent agissent ainsi ;
  • Si tu es bon dans un domaine, tu seras en dessous de la moyenne dans tous les autres ;
  • Comprendre en quoi la vie est banale et quelconque, et pourquoi on nous incite à devenir radical et sûr de soi pour paraître exceptionnel ;
  • Une vie peut être heureuse ou malheureuse en fonction de ses critères, avec des exemples à la clé ;
  • Apprendre à différencier les bonnes valeurs des valeurs merdiques ;
  • Décider de changer de vie en intégrant des valeurs qui devraient être communes pour tous, comme de ce rendre personnellement responsable de tout ce qui nous arrive, sans rejeter aucune faute sur qui que ce soit ;
  • La loi de l’évitement de Manson :  » plus quelque chose met en danger ton identité, plus tu t’efforces de l’éviter. »
  • Le postulat même du bouddhisme, et comment il est en lien avec le fait de s’en foutre ;
  • Les secrets de réussite de Tim Ferriss, qui a écrit plus de 70 romans ;
  • L’importance de l’engagement pour connaître des expériences différentes ;
  • Les idées partagées par Becker dans son livre « The Denial of Death« , écrit alors qu’il allait quitter notre monde ;
  • La différence entre le moi physique et le moi conceptuel ;
  • En quoi les « projets d’immortalité » ont façonné notre monde, mais entraînent aussi des guerres et des massacres.

Voilà voilà, rien que ça ! Ce livre m’a fait passer par tellement d’états que je l’ai dévoré, et adoré ! Entre les fous rires et les passages qui m’ont fait penser : « Merde, mais il a tapé là où il fallait ! » en partageant des expériences directement en lien avec les miennes… L’auteur mérite tout mon respect ! 😀

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