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Science-fiction

Les Premiers-Nés, de Stephen Baxter et Arthur C. Clarke

By 11 juillet 2017février 13th, 2025No Comments

Les Premiers-Nés tentent d’arrêter l’avancée de la civilisation humaine en employant une technologie indiscernable de la magie.
Cette fois, ils ont décidé d’en finir avec leur adversaire. C’est pourquoi ils ont envoyé une « bombe quantique » vers la Terre, un instrument que les scientifiques humains peinent à comprendre, impossible à stopper ou à détruire – et qui anéantira le monde.
La quête de réponses désespérée de Bisesa l’envoie d’abord sur Mars puis sur Mir, elle-même menacée de destruction. L’extinction semble inévitable. Mais, tandis que la nature des Premiers-Nés se découvre peu à peu, ainsi que le terrifiant projet qu’ils réservent à l’humanité, un allié inattendu surgit des profondeurs de l’espace, à des années-lumière de là.

Bragelonne – 416 pages – 23 euros.

De la hard-science complexe sur fond d’inachevé…

Quelle a été ma déception en tournant la dernière page de cette saga ! Les deux premiers tomes – L’Œil du Temps (tome 1) et Tempête Solaire (tome 2) – étaient pourtant si prometteurs. Bref, même sur Google, on retrouve la requête « Odyssée du temps tome 4 », c’est dire s’il manque quelque chose. On se retrouve sur un final abrupt qui ne répond en rien aux interrogations posées depuis les premières lignes de la saga. De toute façon, il vaut mieux le lire, je pense, plutôt que de s’arrêter au second tome. Mais ne partez pas avec un optimisme qui risquerait de s’effriter bien vite !

Après la planète Mir et les péripéties de la Tempête Solaire, ce troisième et dernier tome fusionne le tout. D’un côté, l’intrigue se déroule sur notre bonne vieille Terre habituelle, et de l’autre, sur Mir. La catastrophe solaire ayant été évitée grâce à un bouclier intelligent, un autre problème fait surface : une bombe – nommée bombe Qt – fait route vers la Terre et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Pire même, cet objet, à la surface si lisse qu’aucune construction humaine ne peut égaler, est de nature inconnue. Est-ce une œuvre des Premiers-nés pour tenter une nouvelle fois d’annihiler la race humaine ? C’est à cette question que vont tenter de répondre nos protagonistes.

Les personnages des deux premiers tomes font de nouveau surface, suivis d’une ribambelle d’enfants et de petits-enfants. Je peux vous dire que ça commence à en faire, des personnages. Manque de bol, ceux-ci sont ternes et d’une platitude extrême… Certains sont même là pour tenter de vulgariser les explications scientifiques des autres. C’est gentil pour nous, lecteurs avides de connaissances que nous sommes, mais pas forcément au profit d’une intrigue humainement intéressante. Seule la célèbre Bisesa Dutt sera le lien entre les deux mondes dans ce troisième tome. Elle va vite comprendre que les enjeux provoqués par l’apparition de la bombe Qt rayonnent bien au-delà de la planète Terre.

Entrons quand même dans le positif, les Premiers-nés sait faire rêver quand il le faut. Les deux auteurs nous entraînent dans un univers riche en matières scientifiques : cosmologie, physique et bien d’autres. Ce qui peut à la fois intéresser et perturber, surtout lorsque les sujets abordés nécessitent un réel bagage scientifique pour être bien interprétés.

Les cités dans l’espace comme sur Mars font écho à notre futur de conquête spatiale. Les descriptions sont efficaces et permettent de s’imaginer la vie telle qu’elle est vécue par les « Spaciens ». L’anticipation proposée est fantastique, surtout avec une documentation aussi riche et tirée d’autres auteurs ou même de recherches. Stephen Baxter et Arthur C. Clarke nous présentent alors leur vision de notre avenir, romancé sur fond de catastrophe. Je pense que c’est la principale raison qu’il faut se donner lors de la lecture de ce dernier tome : imaginer le futur en s’enrichissant personnellement.

Au cours de cette lecture, on en apprend davantage sur ces fameux Premiers-nés et leurs ambitions. Là aussi, chaque lecteur aura son avis sur la question. Ont-ils raison ou tord de faire ce qu’ils font ? Cela soulève des réflexions auxquelles on ne pense pas forcément. Tôt ou tard, lorsque chaque atome d’hydrogène sera fusionné dans les étoiles, quelle source d’énergie restera disponible pour faire briller l’univers et même la vie qu’il abrite ? Voilà qui est sacrément troublant et effrayant. Rien que pour tout ça, je ne regrette pas ma lecture. Alors si vous n’avez pas peur d’une fin coupée nette, où des interrogations s’ajoutent au lieu de se réduire, allez-y les yeux fermés !

Ma note : 3 sur 5

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