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Science-fiction

Poumon Vert, de Ian R. MacLeod

By 5 novembre 2017février 13th, 2025No Comments

Lors de sa douzième année standard, pendant la saison des Pluies Douces habarienne, Jalila quitte les hautes plaines de Tabuthal. Un voyage sans retour – le premier. Elle et ses trois mères s’installent à Al Janb, une ville côtière bien différente des terres hautes qui ont vu grandir la jeune fille. Jalila doute du bien-fondé de son déménagement. Ici, tout est étrange. Il y a d’abord ces vaisseaux, qui percent le ciel tels des missiles. Et puis ces créatures d’outre-monde inquiétantes, qu’on rencontre parfois dans les rues bondées. Et enfin, surtout, la plus étrange des choses étranges, cet homme croisé par le plus pur des hasards – oui, un… mâle. Une révélation qui ne signifie qu’une chose : Jalila va devoir grandir, et vite ; jusqu’à percer à jour le plus extraordinaire secret des Dix Mille et Un Mondes…

Le Bélial – 127 pages – 9,90 euros.

Une novella inhabituelle au lexique parfois complexe

Aujourd’hui, je poursuis ma découverte de la collection « Une Heure Lumière » des éditions Le Bélial. Je me suis intéressé à Poumon Vert, une novella gratifiée du titre Asimov’s en 2003. Quoi de mieux qu’un prix pour donner envie au lecteur de lire sans plus attendre ?

Dès les premières pages, j’ai senti la complexité de l’univers, mais aussi des mots employés. On se retrouve directement plongé dans les tracas de notre personnage principal nommée Jalila. Cette dernière qu’à que douze ans, et déjà, elle va se retrouver confrontée à la dure réalité : quitter sa planète, Habara, pour vivre dans une toute autre ville, al Janb, perdue ailleurs dans l’espace. Très vite, elle va se rendre compte que tout semble bien différent dans ce nouveau monde. Les femmes comprennent la quasi totalité de la population, avec de très rares exceptions pour les quelques hommes qui y vivent.

C’est au détour d’une de ses balades que Jalila va tomber sur un autre personnage, Kalil, qu’elle va d’abord considérer comme une femme assez disgracieuse, avant de se rendre compte qu’il s’agit d’un homme. Une autre rencontre va également être capitale pour Jalila, lorsqu’elle va découvrir la tariqa, une femme appartenant au culte de l’Église du Portail. Enfin, Jalila va finir par éprouver des sentiments pour une autre femme, Nayra. De ces trois personnages, Jalila va tirer profit pour grandir et évoluer dans ce monde qui n’est pas le sien.

Un univers richement construit, qui n’a pas su me séduire

Tout au long de ma lecture, j’ai eu comme l’impression de survoler l’intrigue sans jamais réussir à trouver une brèche pour m’y insérer. Je pense que cet univers, et surtout cette histoire en règle générale, qui conte un changement de vie radical pour la jeune Jalila, n’a pas eu grand intérêt pour moi. Certes, il y a des scènes magnifiques, richement décrites, avec toute la douceur et la tendresse qu’à su apporter l’auteur dans certains cas, mais ces passages ne m’ont pas touché autant qu’ils auraient dû le faire.

Pourtant, il y a des concepts très intéressants qui ont su éveiller ma curiosité, surtout en ce qui concerne la cité vivante de Gezira. C’est d’ailleurs, pour moi, le moment préféré de ma lecture, où je me suis surpris à imaginer toute la complexité de cette idée inhabituelle. Beaucoup de personnages sont présents dans cette novella, et seule Jalila a su animer en moi une certaine empathie pour les situations qu’elle a traversé.

Poumon Vert n’a donc pas été pour moi une lecture très appréciée. Le format court de cette novella permet toutefois de découvrir de nouveaux auteurs et de s’en faire une opinion en quelques dizaines de minutes. Bon, pour cette fois, la découverte laisse un goût amer. Je n’ai pas su profiter pleinement du potentiel de cette lecture, malgré les idées et concepts parfois très imaginatifs.

Ma note : 2/5

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