Voilà bien longtemps que le mal règne dans l’Empire de l’Alagaësia… Et puis, un jour, le jeune Eragon découvre au cœur de la forêt une magnifique pierre bleue, étrangement lisse. Fasciné et effrayé, il l’emporte à Carvahall, le village où il vit très simplement avec son oncle et son cousin. il n’imagine pas alors qu’i s’agit d’un œuf, et qu’un dragon, porteur d’un héritage ancestral, aussi vieux que l’Empire lui-même, va en éclore… Très vite, la vie d’Eragon est bouleversée. contraint de quitter les siens, il s’engage dans une quête qui le mènera aux confins de l’Alagaësia. Armé de son épée et guidé par les conseils de Brom, le vieux conteur, Eragon va devoir affronter, avec son jeune dragons, les terribles ennemis envoyés par le roi dont la malveillance démoniaque ne connaît aucune limite. Eragon n’a que quinze ans, mais le destin de l’Empire est désormais entre ses mains !
Bayard Jeunesse – 699 pages – 19,90 euros.
Une fabuleuse aventure qui va emmener Eragon dans les confins de l’Alagaësia !
Évidemment, cela fait longtemps que je lorgnais sur ce premier titre de Christopher Paolini, largement connu dans la sphère de la fantasy. Je n’avais malheureusement jamais pris le temps de m’aventurer dans ce roman, premier tome d’une saga de quatre opus. J’ai toujours été stupéfait de savoir que l’auteur était éperdument jeune lors de l’écriture de Eragon. Son talent est incontestable vu la qualité de ce récit et l’engouement qu’il entraine dans son sillage, auquel je ne peux que m’accrocher et décrier à quel point j’ai été stupéfait par ce roman !
Dès les premières lignes, on entre rapidement dans l’action et dans l’univers. Des noms encore méconnus de notre vocabulaire font surface, tels que Ombre, ou Urgal. Un Ombre, une créature prétendument humaine, au détail près que ses cheveux et ses yeux divergeaient de toute ressemblance avec notre espèce. Auprès de lui s’affairaient douze Urgals, à l’apparence humanoïde, mais dont les cornes trahissaient leur appartenance à une espèce des plus malfaisantes. L’Ombre sentait qu’ils approchaient. Ses proies n’étaient plus qu’à quelques encablures de là où ils se trouvaient. Ils tendirent une embuscade aux trois chevaliers, fièrement dressés sur leurs destriers, qui s’avançaient vers eux sans même s’en rendre compte. Ces trois personnes n’étaient pas de vulgaires personnages, mais bien des figures importantes, au vu de leur stature et de leurs armures. Une elfe faisait également partie du convoi. L’attaque fut brutale et les Urgals se précipitèrent au combat, mais l’elfe leur donnait du fil à retordre et réussit à s’enfuir. L’Ombre dût redoubler d’efforts pour la maintenir à sa portée. L’elfe portait un objet qui attirait toutes les convoitises : un grand saphir qui disparut comme par magie lorsque l’Ombre tenta de s’en emparer, juste avant que son sort n’atteigne l’elfe de plein fouet…
Eragon était sur les traces d’une biche quelque part dans la forêt. Il suivait les indices qu’elle laissait à sa disposition jusqu’à la dénicher non loin de là, avec le reste de ses congénères. Eragon était prêt à tirer une flèche de son arc, lorsqu’une explosion retentit. Un cercle venait de se dessiner auprès de lui, faisant virer la végétation en fumée. Un étrange objet se situait au centre de ce cercle entouré de fumerolles. Une superbe pierre bleue polie comme jamais il n’en avait aperçu auparavant était à portée de main. Quel était ce sortilège qui s’était manifesté devant lui ? Cette pierre mystérieuse lui était-elle destinée ou était-elle apparue devant lui par le plus grand des hasards ?
Une intrigue passionnante et riche de détails aux qualités extraordinaires !
Je ne suis pas mécontent d’avoir pu découvrir ce roman, même si certains s’évertuaient à me dire que le début leur avait paru lent, avec une mise en place de l’univers qui prenait son rythme avant d’apercevoir les premières scènes qui débuteraient enfin l’histoire. Pour ma part, j’ai été pris dans le monde de l’Alagaësia, et peut-être même emprisonné dans les pages de ce roman tellement j’ai été fasciné par le style d’écriture et par cette histoire de fantasy contée avec une vraisemblance sans pareil. L’univers recèle d’une myriade de détails qui en font un monde à part entière, avec ses peuplades, ses contrées aux contrastes saisissants et l’ensemble des petites anecdotes, qui, ponctuées au fil des pages, donnent une profondeur supplémentaire aux idées de l’auteur.
Je suis ravi de pouvoir découvrir de nouvelles créatures, avec les Ombres, les Urgals et bien même un chat-garou ! L’originalité de ce récit n’est même plus à prouver, et même si ce livre peut effrayer du haut de ses presque 700 pages, ce n’est que pour mieux décrire toute l’étendue de ce monde aussi vaste que complexe. Les décors varient inexorablement lors des aventures d’Eragon et de ses confrères, et les villes s’enchaînent avec des noms et des environnements uniques. Teirm est une cité en bordure de mer, ceinte de hauts murs, qui ne peut laisser indifférente quant à ses dimensions et à sa structure particulière. On peut également évoquer la ville de Dras-Leona, très étrange et à l’ambiance glauque, mue par un culte des plus sanglants où la vénération de Helgrind vaut d’autant plus que leurs propres corps. Mais il y a aussi Tronjheim, qui est de loin ma cité préférée de tout le périple enduré par Eragon.
Eragon n’est jamais seul lors de ses expéditions, mais évoquer des noms ne ferait que vous spoiler la suite des événements, qui s’enchaînent à une vitesse effroyable dès lors que les premiers chapitres sont avalés. Ça m’a vraiment fait plaisir de lire un roman aussi inspirant, doté d’une magie aisément compréhensible et qui put se révéler hautement utile tout comme destructive. Le plus important dans Eragon, ce sont les personnages qui figurent dans ce récit et qui vont pousser l’intrigue dans ses retranchements pour en tirer le meilleur. C’est une histoire pleine de bonnes surprises qui mérite une attention toute particulière !
Ma note : 5/5