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Steampunk

Léviathan, de Scott Westerfeld

By 27 septembre 2017février 13th, 2025No Comments

« – Chargez le canon ! rugit maître Klopp.
Alek se retrouva projeté dans le siège du commandant tandis que la machine s’ébranlait. Il s’efforça de boucler ses sangles, mais une pensée terrible l’occupait tout entier et lui engourdissait les doigts.
S’ils essayent de me tuer… c’est que tout est vrai.
Le comte Volger s’accroupit près de lui, criant pour couvrir le vacarme des moteurs et des coups de canons.
– Voyez le bon côté des choses, Alek. Si on vous tire dessus, c’est bien que vous représentez une menace pour le trône ! »

Pocket Jeunesse – 448 pages – 19,30 euros.

Un fantastique voyage entre réalité et steampunk !

Léviathan est le premier tome d’une trilogie basée sur un univers steampunk richement construit. Il a su attirer mon regard par sa magnifique couverture, qui nous indique d’un simple coup d’œil le thème du livre. Difficile de se tromper vous allez me dire, évidemment ! 😛 J’ai été surpris de voir que la lecture était ponctuée d’illustrations, toutes très réussies. Il y en a juste assez pour appuyer certaines scènes spectaculaires et nous immiscer un peu plus dans ce vaste univers.

L’uchronie est très présente dans ce roman, surtout avec des faits aussi proches d’une réalité tristement célèbre qu’est la première guerre mondiale. On y retrouve l’assassinat du Duc et de la Duchesse d’Autriche en l’an 1914, qui est, dans Léviathan, retranscrit par un empoisonnement. Les similitudes sont nombreuses, et des anecdotes bien réelles sont présentes. C’est ce qui fait la force du récit, de partir de notre monde, de le transposer dans un univers purement steampunk pour créer une intrigue telle que celle-ci.

L’Europe est entièrement revisitée, en particulier la nature même des aéronefs et mécanoïdes qui vont prendre une place importante dans l’histoire. En effet, deux camps s’affrontent, avec d’une part les Darwinistes, constitués des Français et des Anglais, qui ont adopté un développement biologique, avec d’innombrables connaissances dans la modification des génomes. De l’autre côté, les Clankers, constitués des Allemands et des Autrichiens, ont largement favorisé la construction mécanique.

Deux intrigues entremêlées que tout semble opposer…

L’intrigue débute donc sur l’empoisonnement du Duc François-Ferdinand. Son fils, Alek, aurait dû être le prochain sur la liste des victimes, lorsque deux personnages proches de ses défunts parents, vont lui venir en aide pour quitter le pays au plus vite. Avec un prétexte qui n’est pas des moindres, ils vont réussir à attirer Alek hors de chez lui pour le faire monter dans un robot bipède, dans le but de rejoindre la Suisse, pays considéré comme neutre et sûr.

Dans le même temps, chez les Darwinistes, une jeune fille nommée Deryn tente de poursuivre son plus grand rêve : rentrer dans l’armée de l’Air Service, tout comme son frère Jaspert Sharp. Révisant sans compter ses heures, Deryn va devoir se déguiser en homme pour pouvoir réussir l’impossible. En effet, les femmes ne sont pas autorisées à rejoindre les équipages. Et alors que son frère lui parle de l’instinct de l’air, un aspect encore mystérieux des tests qu’elle va devoir effectuer, l’heure est venue pour elle de faire ses preuves. C’est à bord d’un Huxley, sorte d’énorme méduse volante, qu’elle va prendre place pour son premier vol sous le regard de son supérieur. Mais alors que tout annonçait une simple balade dans les airs, une tempête va faire son apparition. Et l’instinct de l’air va très vite lui revenir en mémoire, sans même savoir de quoi il s’agit concrètement.

J’ai adoré découvrir cet univers steampunk, largement différent de ce que j’ai pu lire auparavant. Ici, il n’y a pas que de la mécanique pure et dure, mais il y a aussi des animaux, biologiquement naturels ou modifiés, qui ont des fonctions bien précises. C’est ça qui est totalement novateur pour moi, et qui m’a beaucoup intéressé, de voir autant de bêtes de toutes sortes chez les Darwinistes, alors qu’elles sont reniées chez les Clankers.

La lecture est facilitée par des chapitres concis, à l’écriture claire et fluide. Les différentes scènes et descriptions de ce roman sont très bien imagées – par des illustrations qui plus est ! 😛 Léviathan augure du très bon pour la suite de la trilogie, que j’ai hâte de découvrir. 😉

Ma note : 4/5

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