Quand Thomas reprend connaissance, sa mémoire est vide, seul son nom lui est familier… Il se retrouve entouré d’adolescents dans un lieu étrange, à l’ombre de murs infranchissables. Quatre portes gigantesques, qui se referment le soir, ouvrent sur un labyrinthe peuplé de monstres d’acier. Chaque nuit, le plan en est modifié.
Thomas comprend qu’une terrible épreuve les attend tous. Comment s’échapper par le labyrinthe maudit sans risquer sa vie ? Si seulement il parvenait à exhumer les sombres secrets enfouis au plus profond de sa mémoire…
Pocket Jeunesse – 410 pages – 18,50 euros.
Un premier tome entraînant et terriblement addictif…
Que dire à part que cette lecture est dangereusement addictive. Il n’y a jamais d’ennui, l’écriture est dynamique et nous entraîne d’actions en actions de la première à la dernière ligne. Tantôt triturant notre curiosité, tantôt nous lançant des scènes d’une précision infime, je n’ai pu qu’apprécier cette lecture qui sait nous amener dans la vie des différents protagonistes sans aucun filtre.
L’histoire débute sur le personnage principal, alors qu’il se retrouve perdu dans le noir, au beau milieu des grincements métalliques et d’un monde qu’il méconnaît totalement. Tout lui semble étrange, à commencer par sa propre vie, dont il a tout oublié : son passé, ses passions, les prénoms de ses amis, et même le pourquoi de sa présence en cet endroit. La seule chose qui lui revient en mémoire est son prénom : Thomas.
Le temps lui parait interminable, alors que la boîte dans laquelle il se trouve semble prendre de l’altitude depuis de longues minutes, jusqu’à s’arrêter. C’est alors que des bruits extérieurs provenant d’au-dessus de lui firent surface, les portes s’ouvrirent et il aperçut des adolescents tout comme lui. Aucune femme n’était présente, seuls des jeunes hommes lui faisaient face. Un nouvel univers s’ouvre à lui, avec ses règles, ses obligations et ses secrets profondément enfouis.
C’est avec une difficulté certaine que Thomas va devoir apprendre à connaître ses congénères, alors que tout lui semble inhospitalier. Ces murs immenses et infranchissables qui entourent le Bloc – le lieu de vie sécurisé des adolescents -, avec ses quatre ouvertures qui se referment chaque soir dans un fracas assourdissant. Et ce qu’il se cache par delà ces brèches dans le mur, un labyrinthe immense dont la sortie n’a toujours pas été approchée. La vie s’organisait et les pertes étaient minces. De là où était arrivé, de la Boîte, venait chaque mois une nouvelle recrue et des provisions chaque semaine. De quoi se ravitailler, effectuer des constructions sommaires et se soigner.
Tout suivait son cours normal, mais c’était avant l’arrivée d’un nouveau au sein du Bloc. Beaucoup trop tôt par rapport à d’habitude. Seuls quelques jours s’étaient écoulés depuis l’arrivée de Thomas. Ce n’était pas normal. En ouvrant la Boîte, ils y découvrirent la seule et unique femme jamais envoyée, accompagnée d’un mot : « C’est la dernière. Il n’y en aura pas d’autre.«
Voilà qui sonnait la fin des nouvelles recrues et des ravitaillements.
Des personnages attachants évoluant dans des décors spectaculaires
Je suis comme stupéfait par la clarté de l’écriture utilisée par James Dashner. Il sait y véhiculer du suspense, de l’empathie, des émotions et rend parfaitement visible tous les décors qu’il décrit. Les personnages principaux nous font parvenir leurs ressentis, avec ce sentiment d’oppression à cause de l’enfermement, cette peur diffuse qui les tenaille à cause des créatures qui occupent le labyrinthe et de son énigme indéchiffrable. On se sent pris dans les événements, et on espère pour eux que tout se passera pour le mieux. j’ai beaucoup aimé le caractère humain de Chuck, les conseils avisés de Minho, la violence de Gally, le courage de Alby malgré ses nombreux défauts et l’efficacité dans les prises de décision de Newt.
C’est assez angoissant de se dire que l’on se retrouve dans un labyrinthe, arpenté tous les jours depuis deux ans, dont les murs se mettent en mouvement chaque soir pour former les mêmes schémas au bout d’un certain temps. Et sans jamais trouver la moindre issue et le moindre début de piste de réflexion. C’est une situation embarrassante dans un univers où des Griffeurs – créatures présentes dans le labyrinthe pendant la nuit – peuvent infliger des blessures mortelles et faire intervenir la Transformation chez les adolescents piqués par ces horribles bêtes. Des souvenirs remontent alors de leur passé lors de terribles moments de souffrance.
Ce premier tome est d’une efficacité remarquable, oscillant entre la dystopie et la science-fiction vers la fin. Au cours de cette lecture, on commence à comprendre, au moyen de petits indices, de ce qu’il se trame en dehors de ce labyrinthe. Tout est bien amené, et tout donne envie de poursuivre sa lecture sur la suite sans plus attendre ! 😀
Ma note : 5/5