Tom va en Grèce livrer une bataille sans merci contre l’Ordine, une déesse du Mal, l’ennemie jurée de sa mère !Tom Ward a percé le secret de sa mère : celle-ci est une sorcière lamia, devenue domestique et bénévolente . Elle a dû repartir en Grèce, son pays natal, pour y combattre l’obscur qui, là-bas, monte en puissance. Or, un jour, la mère de Tom revient au Comté. Elle a besoin de renforts pour monter une expédition contre l’Ordine, une redoutable créature, qui va bientôt sortir des profondeurs de la terre, ravager la Grèce voire la terre entière. Tom consent à l’accompagner. La mère de Tom engage également une troupe de sorcières de Pendle ¿ dont la terrible Grimalkin ¿, ainsi qu’Alice. L’épouvanteur Bill Arkwright, qui a pris Tom en apprentissage l’hiver précédent, se laisse aussi convaincre. Cette troupe hétéroclite s’embarque pour la Grèce. Au dernier moment, surmontant ses réticences (pour lui, s’allier aux sorcières, c’est pactiser avec l’obscur) John Gregory monte à bord du bateau. Sur place, la mère de Tom fait à son fils une stupéfiante révélation : elle n’est pas seulement une lamia, elle est Lamia, la première de toutes ! Elle a été pendant des siècles la plus cruelle des meurtrières avant de choisir définitivement le parti de la lumière. Elle doit mener à présent son ultime combat pour détruire l’Ordine, son ennemie mortelle. Et affaiblir du même coup le Malin dont la déesse est la principale servante. Tom et ses compagnons vont livrer une bataille sans merci. Tous n’en sortiront pas vivants…
Bayard Jeunesse – 323 pages – 14,90 euros.
Un opus riche de nouvelles actions, où le Mal se combat dans un décor inédit !
Déjà le sixième volume des aventures de l’Épouvanteur ! C’est toujours avec entrain que je me lance dans la lecture des récits du jeune Tom Ward, apprenti épouvanteur. Combattre les forces du Mal demande nombre de qualités extraordinaires, et son maître, M. Gregory, semble toujours prêt à lui tendre la main pour lui venir en aide. Tom a encore tant à apprendre !
Pourtant, son apprentissage ne se déroule pas forcément de la meilleure des manières. Il doit sans cesse affronter de nouvelles créatures, aux côtés de son maître, et parfois seul. Là, il va pouvoir s’appuyer sur toutes les forces possibles pour donner toute l’aide dont il dispose. Cette fois, sa mère a besoin de lui, de son fils, pour une mission des plus ardues, entreprise depuis très longtemps. La montée en puissance du Mal doit cesser dans un pays dont Tom ignore tout. La Grèce.
L’apprentissage du jeune Tom Ward nécessite parfois de prendre de lourdes décisions…
Je vais être franc. Malgré toutes les actions menées d’une main de maître dans ce roman, j’ai ressenti beaucoup de mal à me fondre dans cette histoire. L’aspect effrayant des premiers tomes semble s’être évaporé. Les frissons ont cessé, et donc l’intérêt que je porte pour cette saga également. Il y a ce petit quelque chose qui me manque cette fois. Pourtant, je ne peux pas dire que l’intrigue stagne, loin de là. De nouvelles révélations font surface, tout comme des décors nouveaux qui permettent de relancer la machine. Les émotions en sont même fortes, puissantes, mais elles ne m’ont pas atteintes autant qu’elles auraient dû. Le potentiel de cette histoire est immense, c’est pourquoi je me sens un peu frustré par cette lecture.
Tom Ward vit une histoire familiale assez complexe. Sa mère, Zenobia, partie depuis longtemps combattre le Mal en Grèce, demeure aux abonnés absents, un de ses frères, Jack, déteste son amie Alice, et son père s’en est allé. Difficile de dépeindre un tableau aussi peu reluisant, je peux vous le dire ! Dans cette cohue familiale, sa mère va revenir au Comté pour demander de l’aide, un ultime renfort pour battre l’Ordinn, qui sévit tous les sept ans dans une ville en Grèce. L’occasion qui s’offre sera la dernière pour vaincre l’Ordinn, dont la maîtresse voit ses pouvoirs grandir à chaque fois. Si elle n’est pas vaincue, dans sept ans, à sa prochaine apparition, elle et ses armées auront accumulé suffisamment de puissance pour prendre le contrôle du monde entier. Zenobia semble avoir tant tenté de la combattre qu’elle est effrayée. Elle a peur que les forces du Mal viennent s’en prendre à sa famille, dans le Comté, pour se venger d’elle, de la mère de Tom, qui incarne son ennemie mortelle, la seule qui puisse vaincre l’Ordinn…
Mais voilà que cette demande ne plaît pas à son maître. M. Gregory a toujours fait preuve de distance dès lors qu’il se trouve en contact avec des forces obscures. Zenobia désire aussi son aide. Mais des sorcières font partie du voyage, dont la terrible famille Grimalkin. M. Gregory voit ces alliances d’un mauvais œil, et préfère signifier à Tom, son apprenti, un ultimatum. Soit il décide de partir avec sa mère, soit il décide de reprendre son apprentissage auprès de son maître. Sinon, M. Gregory ne voudra plus jamais de lui comme apprenti, et sa formation d’épouvanteur s’arrêtera…
Dans ce contexte ardu, le Malin cherche à s’inviter dans la vie du jeune Tom. Les enseignements de son maître n’auront pas été assez forts pour le protéger des forces obscures. Des choix vont devoir se faire, des choix difficiles, impossibles. Des chantages menées par le diable en personne, contre lesquels lutter ne servirait à rien. Tom Ward se révèle à chaque page. Sa formation lui sert, mais son cœur et ses pensées, qui lui sont propres, affirment sa personnalité. Voilà quelque chose que j’ai adoré dans cet opus. Cette évolution de Tom est idéale, tout comme celle d’Alice, même si elle se trouve nettement en retrait dans cette partie de la saga. Ce tome changera le cours de l’histoire à tout jamais…
Ma note : 3,5/5