Lastyanax parvient enfin à clore sa formation de mage en présentant son invention. Un passage obligé pour officialiser la fin de ses études. Pendant ce temps, la jeune Arka se trouve sur la route qui la mène à Hyperborée, en compagnie de son cheval aux origines mystérieuses. Leur rencontre va se produire alors que des meurtres surviennent en ville. Des personnes d’importance sont assassinées, dont le maître de Lastyanax, qui va tout essayer pour faire éclater la vérité.
A dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s’attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d’Hyperborée.
Son chemin, semé d’embûches politiques, va croiser celui d ‘Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d’un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Ça tombe bien, elle a tendance à les déclencher…
Lui recherche l’assassin de son maître, elle le père qu’elle n’a jamais connu. Lui a un avenir. Elle un passé.
Pour déjouer les complots qui menacent la ville sans vent, ils vont devoir s’apprivoiser.
Hachette – 18 euros (broché) – 448 pages.
Un premier tome à l’univers aussi immersif et intense que la saga de la Passe-Miroir !
Voilà. Tout est dit ! J’ai adoré ce livre, qui m’a beaucoup fait penser à la série de la Passe-Miroir, de Christelle Dabos. Il existe pas mal de points de similitude, comme avec cette grande cité, nommée Hyperborée, ceinte d’une protection qui l’empêche de subir les éléments naturels. Le froid emplirait la cité, à tel point que toute vie ne se vivrait pas sans effort. Il y a aussi tant de bâtiments qui font penser à ceux de la saga de Christelle Dabos, à commencer par la Tour des Inventions. Le tout s’inscrit dans un paysage à peu près équivalent. Une cité massive, cernée de magie, où évoluent des personnages mystiques, tout comme le seraient les esprits de famille de la Passe-Miroir.
Mais toute équivalence ne s’arrête pas là. J’ai trouvé le personnage de Arka fort intéressant, grâce à son caractère bien trempé. Elle me fait penser à Arya, de la saga Game of Thrones, une jeune fille plein de bonne volonté, qui ne s’arrête pas devant le formalisme des difficultés. Rien ne l’arrête, et je dois dire que Arka vit des moments bien au-delà du réel. C’est un titan que rien ne fait faillir.
Une intrigue minutieuse qui entraîne dans ses rouages dévastateurs !
L’histoire débute en douceur, mettant lentement en place ce vaste univers. J’ai apprécié le fait de ne pas être submergé par tant d’informations, comme ça peut souvent être le cas en fantasy. Quand je me suis posé des questions, les réponses intervenaient peu de temps après. Quel timing ! Le duo de personnages principaux, à savoir Aeka et Lastyanax, ont su m’entraîner avec eux dans leur quotidien. C’est au travers de leurs vies que ce monde s’ouvre au lecteur. Et il y a tant de choses à apprendre et à connaître ! D’ailleurs, je voyais ce titre comme un one-shot, et pourtant, c’est bien le point de départ d’une saga !
Ce roman m’a fait passer de la curiosité à l’envie folle de découvrir la suite, tout au long de ma lecture. J’aurais tant voulu le dévorer, mais je place un bémol sur la mise en page du livre. L’écriture étant un peu trop petite, pour moi qui lit principalement le soir, ça devient vite difficile de poursuivre sa lecture avec tout le confort nécessaire. J’en attendais plus d’une édition papier !
Une géopolitique complexe et des complots à n’en plus finir !
L’intrigue ne manque pas de rythme, jamais. Elle dépasse même les personnages principaux, qui ne comprennent plus rien des machinations qui ont lieu au-dessus d’eux, dans le plus grand des secrets. C’en est même troublant pour Arka, qui se voit être manipulée sans même qu’elle ne s’en rende compte. Malgré son petit côté « je peux tuer tout le monde avec une seule main », Arka demeure un personnage quasi authentique et plutôt appréciable. Mon préféré serait Lastyanax, qui profite d’un background fort développé. Parfois, de petites touches enfantines viennent perturber sa personnalité plus mature.
En somme, ce premier opus regroupe tous les bons ingrédients pour créer une saga de renom. Des décors extraordinaires, des personnages authentiques, des mythes et des légendes autour des nombreuses cités de ce monde, ainsi qu’un univers élaboré avec soin qui n’a pas encore tout révélé ! Ce monde complexe sait s’adresser à tous, avec fluidité, alors que la magie des mages se perd peu à peu…
Ma note : 4,5/5