Un troisième opus sous le signe des chats. Après avoir découvert Bastet au cours de cette saga, un plus grand destin l’attend désormais : combattre un ennemi de taille. Les rats sont omniprésents et ont envahi le monde, il est temps pour eux de fuir l’Europe pour se rendre en Amérique, là où un raticide aurait fait des miracles…
Affronter des hordes de rats impitoyables
Faire alliance avec de stupides humains
Circuler sur un fil entre les buildings de New York
Désamorcer une bombe atomique…
Franchement, si j’avais su, parole de CHAT, je n’aurais pas traversé l’océan.
Albin Michel – 432 pages – 21,90 euros (broché).
Un troisième tome divertissant, où le surréalisme et le manque de crédibilité pèche
Comme chaque année, je suis un fervent lecteur des romans de Bernard Werber. Et comme depuis quelques années déjà, je n’en reviens que davantage déçu. Je pense que ce dernier tome de cette saga des chats a signé la fin de mon rituel. Au moins, j’aurais essayé jusqu’au bout, en choisissant de terminer cette série plutôt que de rester sur ma faim.
Dès les premières scènes, et même avec les suivantes, j’ai de suite mis le doigt sur quelques retournements de situation qui allaient se produire à la fin du livre. Il faut dire que certains détails font toute la différence. Les scènes de deuil sont troublantes, car peu crédibles. Bastet perd quelqu’un, peu importe, on passe à autre chose, et on revient par petites doses thérapeutiques pour faire croire au lecteur qu’elle a le mal de vivre. Non, ça ne fonctionne pas, pour la simple et bonne raison que ça sonne faux.
L’intrigue se déroule néanmoins avec une bonne crédibilité jusqu’à une scène surréaliste qui fait tout chavirer. Une dispute immense éclate après une simple phrase. Là, les personnages impactés ont perdu tout charisme à mes yeux, comme des figurants qui allaient préparer ce remaniement de l’histoire, et rien d’autre.
Une intrigue étonnante, et des scènes explosives qui n’auraient pas dû exister…
Ce roman met également en avant la gestion politique de la crise, avec un personnage haut en couleur, Hillary Clinton. Je ne la connais pas spécifiquement, mais sa version interprétée par Bernard Werber n’est pas flatteuse. Il en ressort quelques moments d’humour entre elle et Bastet, où cette dernière met en lumière ses manquements en tant que politicienne.
Je l’ai perçue comme une femme qui ne consent aucune gêne, et qui s’impose sans demander l’avis des autres. Imaginez qu’elle rentre chez vous, avec votre permission, et qu’elle décide de tout ce que vous allez devoir faire à partir de maintenant. Personnellement, j’aurais réagi. Mais, dans ce roman, le manque de crédibilité m’a fait perdre le fil à plusieurs reprises. Au moyen de faire avancer l’intrigue, l’auteur use de facilités déconcertantes.
Je peux cependant souligner le point positif des extraits de l’encyclopédie du savoir relatif et absolu, qui m’ont permis de m’intéresser à de nombreux sujets en parallèle de cette lecture.
Bon, il est temps de passer à autre chose. Malgré ma ténacité, les prochains romans de Bernard Werber se passeront de mes lectures.
Ma note : 2/5