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Jeunesse

Je n’existe plus, de Béatrice Bottet

By 3 avril 2019février 13th, 2025No Comments

Dans un futur très très lointain, sur la planète Noriange.
Armance Fredixen 41 et Al Stalina 27 ont créé une petite agence de recherches spatio-temporelles.
Mais à la suite d’une expérience, voilà qu’Armance a des ennuis : on ne la reconnaît plus, on ne la remarque plus, elle semble petit à petit devenir transparente. Bientôt, elle risque de s’effacer sans laisser de traces.
Qui pourra l’empêcher de disparaître à tout jamais, sinon son fidèle associé ?
Mais il faut faire vite…

Scrineo – 254 pages – 12,90 euros.

Un roman jeunesse de science-fiction où tout bascule pour la jeune Armance, suite à une malencontreuse expérience…

Je remercie chaleureusement les éditions Scrineo pour cette lecture. Après La Tour Sans Fin, me voilà parti de nouveau dans l’univers de la jeunesse avec cet autre roman qui n’est pas sans me rappeler les voyages temporels de la série des Time Riders, que j’affectionne énormément ! Mais il y a bien plus que ça, puisque l’héroïne principale a développé un effet secondaire suite à une expérience, et elle pourrait bien devenir invisible aux yeux de tous…

Franz Armstrong fait partie de l’Association des explorateurs de l’espace-temps de Noriange, planète sur laquelle il vit. Disons qu’il est plutôt ravi de pouvoir étaler la vie de l’un de ses ancêtres, largement connu pour ses actes, celui d’être le premier être humain à avoir mis le pied sur la Lune. Il se défendait d’être de la famille des premiers « croisés » de l’espace, de ceux qui avaient décidé de quitter la planète Terre pour découvrir de nouveaux lieux par-delà l’espace. Mais Armance n’était pas là pour se réjouir des exploits d’un homme qui a vécu il y a plus de deux millénaires, et elle fit rapidement comprendre à Franz qu’il ne faisait que de se répéter à propos de cette particularité de son passé. Et Franz était quelqu’un de susceptible, surtout lorsqu’on s’attaquait à ce qui faisait la renommée de sa petite personne…

C’est dans toute cette agitation que Armance mit sur la table les travaux du laboratoire Marzolf, qui était capable de remonter avec précision dans le passé des personnes grâce à une analyse approfondie des chromosomes et des données biologiques. Et comme elle n’aimait pas s’arrêter en si bon chemin, Armance connaissait quelques-uns des chercheurs qui avaient élaboré ce procédé, allant même jusqu’à participer et figurer parmi la première cobaye humaine ! C’est avec seulement quelques cellules que les chercheurs étaient remontés à sa descendance jusqu’au dix-septième siècle. Et bien mieux qu’un vulgaire voyageur de l’espace, Armance avait un ancêtre qui était dans la grande noblesse de l’époque, puisqu’il était prince ! La seule ombre au tableau venait de son coéquipier Alberto qui mettait en doute ses propos. Il n’en fallut pas plus pour qu’elle l’emmène au laboratoire en question et lui exposer la véracité de ses dires.

Une histoire très efficace qui se dévore et qui nous emmène dans les abysses d’un passé quelque peu chamboulé…

C’est ma première lecture de cette auteure, et pourtant, d’autres de ses romans m’avaient déjà interpellé par le passé, mais sans jamais franchir la porte de ma pile à lire. Alors l’occasion était trop belle pour la laisser de côté, j’allais enfin pouvoir découvrir ses écrits au travers de sa dernière publication en date – même s’il n’est pas encore sorti officiellement au moment où j’écris ces lignes. C’est avec un style limpide et très compréhensible que je suis entré sans aucune difficulté dans cette intrigue. Les enjeux sont clairs, et rien ne va se dérouler comme prévu pour la jeune Armance, en quête de son histoire et de son passé… Car oui, les ancêtres se révèlent être d’une grande importance dans les premières pages de ce roman, où tout est question de gloire passée, avec laquelle on peut briller en société.

J’ai très vite été happé par ce récit, qui ne laisse aucun temps mort, pas un seul instant pour reprendre son souffle. On entre dans la vie d’Armance, qui, par ses choix, vont occasionner quelques réactions malencontreuses et faire de sa vie une véritable course contre la montre. C’est avec un certain Alberto Salino que notre héroïne va poursuivre son nouveau but : retrouver sa place dans le monde. C’est quelqu’un de très attentionné et proche d’elle, et qui ne fait pas que partager la société Fredrixen-Salino fondée avec Armance. Ils sont un peu au-dessus de tout cela, et une légère histoire d’amour se dépeint entre les lignes de ce roman, sans pour autant être sur le devant de la scène, puisqu’il faut une autorisation pour pouvoir faire de quelqu’un son compagnon ! Alors qu’ils sont plutôt du genre de ceux qui se dissimulent et qui vivent dans le secret le plus total face à leurs émotions

Je n’existe plus est un roman très aventurier qui se lit à la vitesse de la lumière – oui, il fallait bien que je la place, on vogue quand même un peu dans l’espace avec Armance et Alberto ! – tout en laissant le temps aux personnages et au contexte de se mettre en place sans bousculer les choses. J’adore ce type d’histoire, où l’on parle de voyages temporels, parce que l’on va forcément retrouver nos personnages quelque part, dans une toute autre situation et une toute autre époque. Je trouve que cela forme une histoire dans l’histoire, comme c’est le cas ici, et j’ai été vraiment agréablement surpris par la tournure des événements et la modification de la trame de l’intrigue qui mène tout droit vers un conte revisité dont l’issue va s’avérer être primordiale pour la survie d’Armance.

Ma note : 4,5/5

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