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Interviews

Interview de Jupiter Phaeton

By 30 janvier 2020février 13th, 2025No Comments

Bonjour Jupiter Phaeton, pour ceux qui ne te connaissent pas, tu es une auteure indépendante, qui a pris sa vie en main il y a de  cela quelques mois, avec l’envie d’écrire et de publier environ un roman par mois en auto-édition. Depuis, tes romans surfent régulièrement en tête des lectures sur Amazon et attirent un public toujours plus nombreux. 

Depuis le début de ta carrière d’auteure, tu as progressé d’une façon tout à fait fulgurante. Quel est ton ressenti par rapport à cette réussite ?

Je ne réalise pas spécialement, car ma vie au quotidien n’a pas changé. L’équipe avec laquelle je travaille s’est étoffée, mais on est tous des indépendants très autonomes, ce n’est pas comme si je gérais des salariés. Le volume d’emails et de messages que je reçois a beaucoup augmenté, mais ça s’est fait progressivement, donc je ne ressens pas d’avant/après fulgurant. Je suis heureuse de pouvoir travailler avec d’autres personnes et d’aider des auteurs à démarrer si je le peux. Je suis évidemment pleine de gratitude pour les lecteurs qui me suivent et qui contribuent tous à cette réussite.

Je ne cesse de me demander comment tu fais pour enchaîner autant de projets. Alors, où caches-tu ta machine à remonter/arrêter le temps ? Et quels sont les moteurs de ta motivation instoppable ?

Haaa je ne t’ai pas dit ? J’ai une trentaine de retourneurs de temps d’Hermione Granger chez moi. Très pratique pour faire des journées de 35h. Non, plus sérieusement, je suis très organisée, ce qui fait que je suis rarement débordée et j’ai une discipline militaire qui me fait avancer jour après jour. Ça ne m’empêche pas, si je n’ai pas envie un jour d’écrire, de me dire « ok, aujourd’hui c’est journée off », mais c’est très rare. J’ai créé des habitudes puissantes, qui me prennent souvent le dessus sur la moindre petite flemme qui pointerait le bout de son nez.

Je crois que ma motivation, je la puise dans mes projets futurs : ils me transcendent tous. J’ai tellement envie d’y être que je suis heureuse de me lever le matin pour rajouter une pierre à l’édifice et me rapprocher de ces objectifs. J’ai aussi beaucoup travaillé ma volonté avec le sport, je pense que ça contribue au côté « je fonce et je ne m’arrête pas ».

Si tu avais un conseil à donner pour mieux s’épanouir au quotidien dans ses projets, ce serait lequel ?

Trouver ce qui nous rend heureux et accepter que ce qui nous rend heureux aujourd’hui ne nous rendra pas forcément heureux demain. Il faut accepter de lâcher-prise, accepter que peut-être le projet sur lequel on a bûché pendant des mois, ne nous comble pas et qu’il faut en trouver un autre. Il faut accepter l’échec, la lassitude et tous ces sentiments négatifs qu’on refoule souvent. Accepter qu’on est imparfait, que ce n’est pas grave, et qu’on ne peut que faire de son mieux. Je crois que l’être humain, d’une manière générale, passe son temps à se mettre la pression : « j’ai tout ce qu’il me faut dans la vie, je devrais être épanoui ! ». Mais ce n’est pas parce qu’on a tout ce qu’il nous faut, selon la définition générale des mœurs, que c’est ce qu’il nous faut à nous. On est tous uniques, on est tous des individus aux multiples facettes et goûts. Pour certains, il faut absolument une maison au-dessus de la tête, pour d’autres au contraire, il n’y a rien de mieux que de vivre dans la nature, à la belle étoile, près d’un feu de camp. On est tous différents, acceptons-le et acceptons que nous avons chacun notre définition du bonheur, qui est soumise à évolution dans le temps.

Je viens de finir ma lecture du premier tome de Kacy Matthews. Pour ma part, je dois dire que j’ai adoré bien au-delà de mes espérances. Depuis combien de temps travaillais-tu sur cette série ? Pourquoi avoir décidé de bâtir un univers aussi vaste, aux nombreux pays et aux diverses sous intrigues ?

Kacy est une héroïne qui a pris forme dans mon crâne quand j’avais onze ans, c’est la seule série que j’ai publié à ce jour qui date de mon adolescence. J’en ai d’autres sous le coude, mais il faut que je les retravaille. Ça fait donc 19 ans que j’ai manié et remanié cette série, j’avais envie de quelque chose qui ne s’arrête jamais, où on peut explorer une carte à l’infini, j’avais envie d’évasion. Le monde où je me trouvais ne me correspondait pas, alors je fonçais me réfugier dans celui que j’avais créé pour moi. J’y ai plongé tête baissée.

En quelle année cette série s’achèvera-t-elle ? Que peux-tu nous dire pour donner envie à des lecteurs de découvrir cette saga ? Je ne suis pas contre quelques petits détails sur la suite des aventures de Kacy…

Le dernier tome de la série Kacy sera publié en Janvier 2021, ce sera le tome 9. Je ne peux pas dévoiler de détails pour éviter de spoiler ceux qui ne sont qu’au tome 1, mais je peux te dire que nous allons explorer la carte, qu’on ira de surprises en surprises et que des créatures majestueuses peuvent s’inviter au programme. Kacy Matthews, c’est une jeune fille banale, qui a du courage à revendre, qui a des amis en or et qui se retrouve tout à coup au milieu de complots, d’intrigues, à quitter le cocon où elle a grandi, tout ça pour découvrir que le monde n’a rien à voir avec ce qu’elle imaginait. Elle va se retrouver plongée dans la magie, la royauté, et les combats.

Plus généralement, quel est le genre littéraire que tu affectionnes le plus, en tant qu’auteure ?

La fantasy, sans hésitation. La possibilité de créer ce que l’on veut, de donner ses propres règles à son univers, c’est ce qui me plaît le plus.

Je sais que l’on te connaît aussi comme étant une lectrice compulsive. As-tu toujours un rythme de lecture aussi intense ? Tu peux nous donner quelques chiffres de tes grands records dans le monde de la lecture ?

Alors malheureusement, je ne prends plus beaucoup de temps pour lire des livres loisirs. Je lis beaucoup de manuscrits d’auteurs, en moyenne 4 à 5 par semaine, pour leur faire des retours, leur donner confiance en eux et les aider si je le peux. Je lis généralement un livre de développement personnel toutes les semaines et je relis au moins trois de mes livres tous les mois (entre la relecture de celui en cours, de celui qui va être publié, du tome précédent pour se remettre dans le bain avant d’écrire le suivant…). Donc j’ai toujours un rythme de lecture très intense, mais beaucoup moins dirigé vers des lectures loisirs. J’arrive à caser une bande dessinée ou un manga de temps en temps, mais je n’ai toujours pas fini ACOTAR, que j’ai pourtant commencé en… septembre il me semble !

Écoutes-tu de la musique lorsque tu écris ? Quel est ton petit rituel, maintenant que tu n’es plus forcément aux côtés d’un Starbucks ?

J’ai toujours de la musique dans mes oreilles, j’ai un casque bluetooth anti-bruit que j’utilise à peu près tout le temps (il a 30h d’autonomie heureusement). Je ne sais pas écrire sans musique. Maintenant que je n’ai plus de Starbucks à côté de chez moi, je me fais une tisane, j’allume parfois une bougie et je me lance, les chiens à mes pieds.

Pour une dernière question, j’ai décidé de frapper fort. Avec ta carrière en pleine envolée, maintenant, quel est ton plus grand rêve dans la vie ?

Hahaha, j’ai toujours comme rêve de voir un jour une de mes sagas adaptée sur grand écran ou en série. Et j’aimerais beaucoup aussi trouver un moyen de partager plus de « positive attitude ». J’espère avancer correctement sur ce sujet cette année, d’ailleurs !

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