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Dystopie

Hunger Games, de Suzanne Collins

By 9 juillet 2017février 13th, 2025No Comments

Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur.

Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l’arène : survivre, à tout prix.

Quand sa petite soeur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n’hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature…

Pocket Jeunesse – 399 pages – 18,15 euros.

Que les Hunger Games commencent…

Dans un monde séparé en treize districts, chacun prend son rôle très à cœur. Surtout depuis l’extermination du treizième district. Le Capitole désigne le centre névralgique de cet univers, véritable siège de toutes les décisions, même les plus difficiles.

C’est ainsi que, lorsqu’une révolte explosa, tous voulurent défier la capitale gouvernementale. Cet acte courageux était sans compter sur la puissance qui se dressait face aux classes sociales ouvrières révoltées.

Il fallait coûte que coûte détruire toute forme de révolution et rétablir la paix pour le bien commun. Sauf que pour affirmer leur volonté, le Capitole n’a eu d’autre choix que de déchaîner les Pacificateurs (nom donné à son armée) sur le 13ème district pour l’effacer de la surface de la planète. Là-bas ne demeurent de détritus fumants et corps sans vie.

Par cette action, toute la population retiendrait que le Capitole détient le pouvoir suprême. Et pour que tout cela reste bien ancré dans les mémoires, il fallait un autre moyen de le rappeler, chaque année, rappeler qu’ils se fichent des pauvres âmes sans défense.

Les Hunger Games ont été inventés.

Chaque année, lors de la période des Moissons, chaque enfant âgé de 12 à 18 ans se voit inscrit sur une liste. Cette liste est à la base d’un tirage au sort qui désignera un garçon et une fille de chaque district. Ces derniers seront dans l’obligation de participer à ces « Jeux de la Faim », hormis dans le cas où quelqu’un du même sexe se déciderait à prendre la place du malheureux tiré au hasard.

Partout dans le monde, la faim règne. C’est pourquoi chaque enfant viable aux Hunger Games peut rapporter de la nourriture à sa famille en ajoutant son nom plusieurs fois au tirage au sort en échange de farine et d’huile.

L’horreur réside alors dans le bonheur de nourrir sa famille, tout en ayant davantage de chances d’être tiré au sort pour quitter ses proches et probablement rejoindre la mort qu’entraînent ces jeux.

Car il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur. Et chaque enfant doit prendre les armes et se battre pour tuer tous les autres, ceci pour sa propre survie. Il n’y a plus aucune loi que celle de la jungle. Les pires atrocités sont permises. Alors que toutes les scènes sont filmées et retransmises pour égayer le quotidien des habitants du Capitole.

Être désigné pour être conduit à ces jeux, c’est comme être conduit vers une mort certaine et atroce. Telle est la force du Capitole.

Une ambiance glauque pour un univers riche

Jamais on aurait pu penser que de tels enfants seraient capables de tuer de façons aussi sanguinaires. Le sang et l’horreur parsèment souvent les scènes de crimes qui resteront impunis.

L’histoire est magnifiquement bien présentée. Son univers est si complet et attrayant qu’il mériterait tellement plus de descriptions ! En effet, chaque district a une spécialité en terme de production de ressources (agriculture, charbon et bien d’autres) pour le Capitole.

On ressent bien la pauvreté émanant de chacun de ces districts (mis à part les districts Un et Deux, rendus riches par leurs activités), alors que la capitale jouit d’une technologie et d’une mode vestimentaire bien à elle, comme si l’accent était mis sur la différence. Ce sont deux mondes bien différents.

L’écriture retranscrit bien les émotions et les pensées du personnage principal – Katniss – lors de toutes ses actions au sein de sa ville natale et de l’arène où se déroulent les combats.

Des personnages fouillés et attachants

On s’attache vraiment très rapidement aux souvenirs des différents personnages marqués par la misère et l’empathie envers autrui. On comprend rapidement le tiraillement ressenti par Katniss entre Gale et Peeta depuis les premières paroles de ses aventures dans les bois.

Ceci permet de s’identifier davantage au protagoniste qui tient ses promesses ! Son caractère reste toujours le même et a tendance à s’affirmer au fils des pages. On ne peut qu’apprécier son courage d’avoir secouru sa sœur, comme celui d’avoir tenté de sauver la petite Rue dans l’arène.

Mais à force de trop penser aux autres et à sa survie, peut-être faudrait-il penser aux conséquences de ses actes ?

Cette fois, ce n’est pas une histoire surfaite avec des personnages plats et sans consistance. Tous ont du vécu et ils le montrent !

En bref : du suspense à dévorer

Ce roman est une véritable aventure pleine de suspense. Il est très difficile de lâcher prise, alors je ne saurai que trop vous conseiller de prendre votre journée pour le dévorer. Vous ne serez pas déçus par le voyage proposé par Suzanne Collins.

Vivez au rythme des personnages, découvrez un univers poignant où sang et sueur se mêlent aux émotions les plus fortes. Le cocktail parfait pour passer un excellent moment de lecture se présente à vous.

L’ennui ne se fera jamais ressentir. Katniss survivra-t-elle à ses adversaires dans l’arène ? Il n’y a plus qu’un seul moyen de le savoir.

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