Fin du XIXe siècle, Londres : une cité de contradictions et de merveilles, au ciel traversé par un dirigeable dont le conducteur est mort depuis des années, et où des hommes bien vivants sont prêts à tout pour voler une carpe. C’est là qu’une compétition acharnée oppose une bande de scientifiques géniaux, emmenée par le célèbre explorateur et inventeur Langdon St. Ives, à une sinistre ligue constituée d’un milliardaire débauché, d’un savant dément qu’amoral et d’une horde de morts-vivants. L’objet de leur lutte ? Un homuncule, créature fantastique à l’existence tenue secrète et dotée de tous les pouvoirs, capable de triompher de la mort et du temps. Et celui qui réussira à s’en emparer régnera sur l’éternité… reste à savoir quel camp l’emportera le premier !
Bragelonne – 307 pages – 25 euros.
Une aventure steampunk qui nous sème dans la confusion…
Homunculus est un roman steampunk qui profite de sa réédition réalisée chez Bragelonne. Sa couverture et son apparence dorée en font un objet aussi beau que décoratif. Mais s’agissant d’un roman, le plus important devrait se situer dans le contenu. Malheureusement pour moi, la beauté de l’ouvrage n’est en rien comparable à ce qui allait m’attendre lors de cette lecture…
Londres en 1870 fait l’objet d’un fait sordide : un étrange dirigeable traversant la capitale britannique avec, à son bord, un capitaine mort depuis des années qui sème les doutes et l’effroi sur la population. Langdon St. Ives était sur la place de Leceister Square lorsqu’il envoya son cigare au sol sans prêter attention autour de lui. C’est quelqu’un qui répond au nom de Bill Kraken qui rompit le silence pour venir lui parler après avoir reçu les restes de son cigare. Bill était un vendeur de pois et ils échangèrent sur des propos tels que l’équateur, avec son rôle et la matérialisation que Bill imagine pour cette ligne imaginaire. Ils feront des allusions à une mystérieuse affaire où des documents en seraient au cœur, ainsi qu’une boîte contenant une créature. Mais ce n’est pas tout, puisqu’ils font la mention d’un organe contenu dans chaque carpe doté de pouvoirs extraordinaires…
Langdon St. Ives était très intéressé par les connaissances de Bill Kraken. Il savait des choses intéressantes sur le sujet d’un vaisseau détenu par Kelso Drake, un millionnaire, qui est connu pour ses maisons closes et sa savonnerie située dans la région. Dans un autre lieu, le capitaine Powers possédait un début de tabac à l’angle d’une rue. C’est là qu’il recevait des personnes de son entourage dans un but aussi mystérieux que celui de percer les secrets qui nimbent la capitale britannique, en englobant les apparitions du dirigeable, les sciences et les propriétés des carpes de redonner la vie à des êtres humains…
Une histoire mystérieuse autour d’une boîte et d’un dirigeable…
Autant être franc et direct, je n’ai pas du tout accroché ni même apprécié cette lecture. Dès le départ, le prologue nous plonge dans un univers très mystique aux images bien nettes et détaillées. C’est même plutôt bien écrit, quoique parfois un peu trop soutenu et poétique pour être lu et interprété de façon limpide. Mais après avoir parcouru cet avant propos fort intéressant, le premier chapitre nous enlise dans des explications confuses d’un Londres steampunk sans réelle connivence avec ce genre. L’attrait du genre n’est pas où très peu présent, alors que les incursions dans le steampunk auraient dû être une force de ce récit.
Les personnages sont très nombreux au sein du club Trismégiste, dont on ne sait au final que très peu de choses. Je n’ai pas su faire un lien entre les activités de chacun et quel projet commun ils souhaitaient réaliser lors de leurs réunions aux allures de complotistes délurés. Chacun réalise des projets, certains et même quasiment tous, plutôt douteux et dont les objectifs se noient dans la masse des informations et des désinformations qu’il faut subir pour tenter une percée dans cet océan agité de personnages et de mystères à demi expliqués.
L’auteur n’a pas su me conquérir avec cette histoire qui promettait tout de même une aventure peu classique dans un décor que j’apprécie tout particulièrement. Je n’en ai été que déçu et il m’a fallu beaucoup de courage pour venir à bout de ce roman, sans quoi l’abandon aurait été déclaré depuis bien longtemps. Heureusement que certains passages, emprunts de poésie, apparaissent comme de la lumière au cœur des ténèbres…
Ma note : 1/5