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Histoire

Histoire de l’alimentation – de la préhistoire au xxi siècle, de Florent Quellier

By 1 avril 2021février 13th, 2025No Comments

Bien au-delà du simple fait de s’alimenter, la nourriture anime des débats houleux comme les plus fabuleux moments. Du contenu des assiettes jusqu’aux différentes cultures, ce livre parcourt le temps de façon chronologique pour nous entraîner dans son sillage bâti par les femmes et les hommes d’hier.

Manger. Rien de plus trivial et, en même temps, de plus complexe. Se nourrir est un besoin physiologique vital, mais aussi un savoir et un apprentissage, autrement dit une culture. C’est en mangeant que le nouveau-né apprend les premières règles de vie et que débute sa socialisation. C’est autour de la production et du contrôle de la nourriture que se sont originellement organisés tous les groupes humains, des chasseurs-cueilleurs aux sociétés étatisées. Et, que ce soit par des tabous alimentaires ou des périodes de jeûne, par des rituels culinaires ou des rites d’abattage, toutes les religions, passées et présentes, ont intégré l’action de manger dans leur identité.

Belin – 41 euros.
Date de sortie : 31 mars 2021.

Un beau-livre au vaste savoir qui débute au temps de la préhistoire pour rejoindre notre société moderne

Je tiens à remercier les éditions Belin pour l’envoi de ce livre. Cela faisait un petit moment que je l’attendais. Je suis friand d’histoire, surtout des périodes assez anciennes telles que la préhistoire, l’antiquité et le Moyen-Âge. Je suis servi. Je désirais voir quels us et coutumes alimentaires vivaient ces personnes d’antan. Cette lecture dépasse de beaucoup mes attentes.

Dès les premières pages, j’ai été pris dans les paroles de l’auteur. L’impact de l’environnement sur l’alimentation est décrit avec clarté, surtout aux débuts de l’être humain, qui devait se contenter de cueillir et de chasser, ses proies variaient en fonction de nombreux paramètres.

Le régime paléo est passé au peigne fin. Désolé, mais il ne ressemble en rien à l’alimentation de nos ancêtres dans ses descriptions actuelles.

Avec l’apparition des premiers paysans et des cultures au Proche-Orient, la voie commerciale s’est établie entre différents pays par la suite. Des produits nouveaux font leur apparition, en plus grande quantité, puis des produits transformés avec la production de farine et d’huile.

L’époque pharaonique a connu de grandes avancées alimentaires : le gavage des animaux et la production de bière en sont des exemples.

Des sujets anciens, et pourtant d’actualité !

Déjà, au Vème siècle avant JC, Hippocrate parlait de la nourriture comme d’un médicament. Les aliments soignent pour peu qu’on mange les bons, et en bonnes proportions. C’est un sujet encore au goût du jour !

Vous l’aurez compris, cet ouvrage, difficile à résumer, comporte bien des éléments liés à l’alimentaire. Et, en effet, il y a de quoi dire ! J’ai été surpris de voir, comme avec Hippocrate, que des sujets anciens soient aussi d’actualité. On se posait déjà la question du lien entre la cuisine et l’art à la Renaissance. Oui, la cuisine est une forme d’art, dès lors qu’on s’y implique, c’est une certitude.

L’arrivée de la mondialisation

La mondialisation n’a pas toujours du bon. Pourtant, en terme de nourriture, elle a permis la diffusion de boissons exotiques comme le chocolat, de nouvelles recettes méconnues et de comparer les différentes cultures culinaires. Mais si, vous savez, comme l’art de présenter une table à la française, ça aussi, ça fait partie du patrimoine !

Cette apogée mondialiste a aussi une alliée : le développement industriel. Avec lui, fini de passer du temps derrière les fourneaux, tout devient plus simple, plus régulier et cadencé. Avec l’automatisation et les avancées scientifiques, notre alimentation a profondément évolué. Nous consommons plus de protéines qu’auparavant, puisque nous pouvons manger de la viande à tous les repas.

Il existe de fortes disparités entre les hommes et les femmes, et selon les classes sociales. Manger, c’est aussi une affaire d’argent et de genre.

De nos jours, c’est surtout une affaire de marketing et de production de masse. Nous voyons la nourriture différemment. Ce n’est plus forcément un simple besoin physiologique, c’est désormais devenu un plaisir.

Ma note : 4,5/5

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