Paris, hiver 1190. Débarqués au cœur de la plus grande ville du Monde connu, le jeune Roland, Mathilde, Ruppert et Salim poursuivent un double but: retrouver William le Ténébreux, l’ami disparu, et découvrir les secrets de Vlad, le maître vampire. Ce démon est-il réellement mort dans les forêts anglaises, ou attend-il son heure pour frapper encore ? Pire encore, un traître se cache-t-il parmi les quatre aventuriers, comme tout semble l’indiquer ? Happés par le tumulte populaire de la Fête des Fous, Roland et ses compagnons vont croiser nombre d’individus pittoresques.
Cérémonies noires, complot royal, créatures infernales, prophéties du Livre des Peurs, tous les ingrédients d’un mélange fatal sont réunis pour sceller le sort de nos héros. Pourtant, ils sont des Haut-Conteurs et ne reculeront pas, jusqu’à vaincre ou périr. Roland « Cœur de Lion » en tête. Le Mal rôde, la mort avance masquée. C’est la fête des ombres, c’est la fête des fous !
Scrineo – 346 pages – 14,90 euros.
Une suite agréable à défaut d’être captivante !
Après ma première chronique sur la saga des Haut-Conteurs, me voilà reparti pour la suite des aventures de Roland, Mathilde et toute la clique. Bon, je m’attendais à mieux. J’ai pris un certain temps – plutôt long d’ailleurs – à finir ce second tome. Je ne vous cache pas que ça m’arrive parfois, et c’est rarement bon. Je n’ai pas été aussi pris dans l’intrigue que je l’ai été dans le premier tome. L’histoire se vaut tout de même, mais elle manque de suspense et surtout d’émotions.
Roland n’en a pas fini de combattre les forces du mal. On le retrouve en plein dialogue avec Corwyn lors du premier chapitre, histoire aussi de replacer le contexte du précédent opus. Envoyé à Paris, puis à Londres, il va devoir enquêter sur la disparition inquiétante de son collègue William le Ténébreux. C’est sur un véritable jeu de piste qu’il va s’engager aux côtés de Mathilde pour tenter de retrouver sa trace. Alors que William, de son côté, cherche à mettre la main sur Vlad, l’upyr qui a réussi à s’échapper lors du la traque finale du premier tome. Son acolyte, Lothar le Noir Parleur – ou encore Mots-Dorés – est également traqué par le Ténébreux.
Dans Le Roi Vampire, on retrouve davantage les codes du polar que de la fantasy. Peut-être est-ce cela qui m’a déplu ? William est parti traquer Vlad et Mots-Dorés en solitaire, dans une aventure qui n’est pas des plus rocambolesques. Le contexte Moyenâgeux est toujours aussi plaisant, entre le vocabulaire raisonné des protagonistes et les décors somptueux de cette époque. Au travers du personnage de Madleen, on en apprend davantage sur la caste des vampires et leurs habitudes. Leur dessein est lui aussi bien décrit, sur le fond d’une intrigue riche – et parfois trop riche même ! 😛 Il est facile de se perdre dans les détails et entre les différents personnages qui possèdent des noms et surnoms à n’en plus finir…
J’ai été déçu de voir que les personnages déjà connus ne m’ont pas autant captivés qu’auparavant. Je les ai trouvés moins mis en avant, au profit d’autres protagonistes comme Salim d’Insondable qui porte d’ailleurs son nom : impossible de connaître ses émotions avec précision, sauf une seule et unique fois pour le plus grand désarroi de Roland. Autre apparition très intéressante : Hugues de Clairmont, difficilement discernable et si riche de personnalité, il a su me motiver à poursuivre l’histoire alors que le rythme faiblissait.
Même si des scènes m’ont paru inintéressantes, il y en a d’autres, comme les combats, qui ont su tirer leur épingle du jeu. L’action est présente, tout comme les enjeux. C’est là que les personnages se révèlent dans leurs actes et leurs décisions. Le Roi Vampire sait être très sombre par moments, rien qu’à l’évocation des rituels orchestrés par les vampires, ou encore de la fête des fous qui met la ville de Paris en émoi. Le tout sur fond de complot politique, les Haut-Conteurs ont fort à faire pour sauver les couronnes des mains des forces occultes.
Ce second tome était pour moi une lecture agréable, même si elle n’était pas aussi captivante qu’espérée ! Des points positifs, comme l’ambiance générale ou certains personnages, me donnent tout de même envie de poursuivre l’aventure vers le troisième opus. J’espère y retrouver les mêmes émotions qu’à la découverte de La Voix des Rois ! 😀
Ma note : 3/5