« En voulant sauver le monde, j’ai peut-être condamné l’espèce humaine… »
Thomas Drimm, 13 ans moins le quart, est passé du rang de super-héros clandestin à celui d’ennemi numéro 1 des Etats-Uniques. Par sa faute, les végétaux, devenus toxiques, semblent avoir programmé l’extermination des humains.
Que veulent les arbres ? Comment entrer en communication avec eux ? Et, surtout, comment les réconcilier avec nous ? Plongé au cœur d’un complot diabolique, Thomas dispose de quatre jours pour arrêter la plus hallucinante des guerres.
Albin Michel – 329 pages – 17 euros.
De bonnes idées sur fond de déception.
Après avoir apprécié le premier tome de la saga Thomas Drimm, j’ai enchaîné naturellement sur ce second tome – que j’avais d’ailleurs déjà acheté – qui laisse un goût d’inachevé… Après avoir accusé le coup de la fin du premier tome La fin du monde tombe un jeudi, à laquelle on ne s’attend vraiment pas, seulement si on n’a pas regardé le titre de la suite, forcément, ce qui était mon cas. L’intrigue reste pour moi d’une linéarité trop exemplaire et les intrigues secondaires prennent tellement d’importance qu’on finit parfois par ne plus voir l’action avancer.
Le second tome débute sur Thomas Drimm, au milieu de ses compagnons de classe, alors qu’il prend un cours sur les changements à apporter à son quotidien. Oui, après la destruction du bouclier d’antimatière, les arbres ont décidé de prendre les Etats-Uniques d’assaut par leur pollen et leurs ondes électromagnétiques. Les élèves doivent donc s’injecter un vaccin qui leur permettra de survivre aux attaques végétales qui les menacent. Tandis que les adultes reçoivent le traitement directement par le biais de leur puce cérébrale, plutôt pratique je vous l’accorde ! 😛
Mais Thomas ne va rien faire comme tout le monde, et va faire semblant de se faire vacciner alors que tout le monde l’attend pour passer à autre chose. Tromperie réussie, car plus personne ne va l’embêter à propos de la vaccination. Déjà, le gouvernement met en place des mesures d’isolement et oblige le peuple à regarder les informations pour se tenir au courant de l’avancée de la guerre entre les Hommes et les Arbres. Mais c’était sans compter sur les effets secondaires du vaccin et sur le point de vue de Thomas, qui nous aide à prendre du recul sur la propagande gouvernementale…
Je ne cache pas le fait que j’ai aimé toutes les références faites aux arbres et à la forêt en général. Il y a vraiment de bonnes trouvailles et de l’enseignement là-dedans, surtout sur le mode de propagation des informations entre les plantes. Les personnages prennent en profondeur, surtout Edna, la veuve de Pictone, qui prend une place plus importante dans ce second tome. Elle a su m’émouvoir dans son malheur et me faire rire de ses habitudes froides. Lily Noctis va aussi jouer un rôle déterminant et troublant. Les parents de Thomas, ainsi que Brenda, ne sont pas oubliés.
Que dire à part que j’ai apprécié cette lecture sans vraiment m’en émouvoir. Il manquait quelque chose pour rendre l’histoire plus immersive, presque dénuée d’émotions. Cette suite est trop axée sur la psychologie des personnages et sur la manipulation, ce qui la rend, de fait, beaucoup moins vivante. Par contre, toute la psychologie sur le pourquoi de l’attaque des arbres contre les êtres humains est excellente. Elle fait intervenir de la mythologie, des croyances anciennes et les dérives de la société, alors j’ai été conquis.
Alors que les dernières pages se terminent, je ne vois vraiment pas de quoi peut-être fait le troisième et dernier tome de la saga Thomas Drimm ! 😕 Même si La guerre des arbres commence le 13 nous laisse une ouverture pour une suite, elle ne m’inspire pas, tout comme ce final qui m’a laissé sur ma faim. Comme si tout n’avait servi à rien depuis le début.
Ma note : 2,5/5