Cinq destins, un seul choix.
Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq factions : les Audacieux, les Altruistes, les Sincères, les Érudits, les Fraternels.
À 16 ans, elle doit choisir son appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d’aptitudes n’est pas concluant.
Elle est divergente.
Ce secret peut la sauver…
Ou la tuer.
Nathan – 448 pages – 16,90 euros.
Un univers dystopique entraînant riche en suspense !
Je pense que, comme beaucoup, j’ai vu les films avant de me lancer dans la lecture de cette saga. Les repères temporels sont bien différents, ce qui peut prendre une large partie de l’écran passe en quelques pages dans le roman. Au final, ce n’est pas pour me déplaire. On se sent très vite emporté dans l’aventure de Beatrice au travers de son univers peu ordinaire où elle devra effectuer un choix décisif pour sa vie. Déterminer dans quelle faction elle va pouvoir s’intégrer pour le reste de ses jours, sans changement possible.
Beatrice est aux côtés de sa mère lorsque l’histoire débute. Elle n’a que seize ans, et pourtant tout le reste de son existence va être conditionné par ses actes durant les quelques jours qui vont suivre. Elle ne sera pas seule, puisque son frère Caleb va également assister aux mêmes épreuves et aux mêmes décisions. Beatrice et son frère ont été élevés dans la faction des Altruistes, celle même de leurs parents. Ils peuvent très bien décider d’y rester, ou bien de partir vivre dans une autre faction, parmi les cinq qui existent. Altruiste. Sincère. Érudit. Fraternel et Audacieux. Chacun représente une qualité essentielle, qui semble évidente lorsque les tests sont concluants…
Pour Beatrice, les tests ne vont pas se passer comme ils le devraient. Lancée dans une simulation étrange, ses choix et ses actes vont être enregistrés et visionnés pour obtenir un résultat final qui se doit d’être unique : la faction idéale pour le candidat testé. Notre héroïne n’arrivera, au cours de sa progression, qu’à éliminer deux factions de ses choix. Trois en resteront. Dans un monde où la décision unique est primordiale. Les Divergents semblent constituer une menace. Aucun d’entre-eux ne rentrera parfaitement dans un moule prédéfini.
Elle va devoir faire son choix par elle-même. Et subir toutes les conséquences qui en découleront.
Un roman explosif qui maintient en haleine
Tout démarre très vite. Dès les premiers chapitres, on comprend tous les enjeux pour Beatrice et les difficultés qu’elle rencontre sans vraiment le vouloir. Elle fait partie d’une catégorie de population qui n’a pas le droit d’exister au grand jour. Nombreux sont les personnages qui prennent part à l’aventure, entre Beatrice qui change de nom pour se prénommer Tris, son frère Caleb, l’ensemble de ses coéquipiers, bons comme mauvais, Eric et son caractère ravageur, Quatre qui n’en mène pas large avec sa personnalité à double face et la détestable Jeanine qui ne cesse de torturer les esprits…
Je n’ai pu qu’apprécier les scènes fortes de ce premier tome. Il y a beaucoup d’émotions qui transparaissent au travers des pages. On se sent pris dans les peurs et les tourments de certains personnages, dont certains finissent par craquer jusqu’à renier le fondement même de leurs convictions. On passe de la joie à la peur, de la crainte à l’amusement, le tout dans un univers fragile où tout peut basculer à chaque instant. La situation politique est extrêmement tendue, alors que certains prônent l’abandon de la gouvernance par une faction unique.
Au final, rien n’est figé. Les personnages évoluent au fil des pages et les actions s’enchaînent jusqu’à prendre un rythme effréné sur la fin. Jusqu’à même faire souffrir le lecteur tellement l’injustice s’abat parfois sans crier garde. J’ai eu malheureusement plus de mal à cerner les paysages traversés, avec des descriptions courtes ou inexistantes. On arrive toutefois facilement à se projeter dans certaines scènes fortes.
En somme, un premier opus à dévorer qui n’a pas manqué de me bousculer et de me révolter.
Ma note : 4/5