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Dystopie

La Dernière Guerre – 49 jours, de Fabrice Colin

By 15 mai 2017février 13th, 2025No Comments

Je m’appelle Floryan ; j’ai dix-sept ans et je suis mort. Je me suis réveillé dans un paysage de plaines et de montagnes qui s’étendait à perte de vue. Un être de lumière, un « Élohim », m’a proposé un choix : le suivre dans le Royaume – un paradis, selon lui, mais que je ne serai pas autorisé à voir avant de m’y rendre –, ou plonger dans le Nihil, un gouffre gigantesque menant vers… Vers quoi justement ? Je ne sais rien du Nihil, j’ignore tout du Royaume, et j’ai quarante-neuf jours, pas un de plus, pour prendre une décision.

Michel Lafon – 412 pages – 7,00 euros.

Une excellente surprise du début à la fin

Je connaissais déjà le nom de Fabrice Colin, surtout pour son roman « Arcadia ». Que je n’ai d’ailleurs toujours pas ouvert ! C’est la première fois que j’ouvre un livre de cet auteur, et je ne pense pas m’y arrêter là.

Dès les premières pages, nous sommes entraînés dans la vie banale et sans intérêt de Floryan, qui sera le personnage principal de l’intrigue. Et ça commence fort ! Il décède dans un attentat alors qu’il emprunte le métro parisien, face à la tour Eiffel. Il ne sera pas la seule victime, alors que les blessés se dénombrent par centaines.

Floryan va alors être « transporté » vers une autre dimension. De celle-ci, on ne connaît alors pas grand chose, à part peut-être qu’elle incarnerait une sorte de paradis. Il n’aura pas le temps de profiter des fabuleux paysages qui s’offrent à son regard, que déjà, il est accosté par un Élohim. Ces êtres – que l’on peut comparer à des anges – informent les nouveaux arrivants des deux choix qui s’offrent à eux en ce monde : rejoindre le Royaume, ou sauter dans le Nihil, un gouffre mystérieux dont personne ne connaît l’issue.

C’est dans ce contexte très particulier que Floryan va tomber nez à nez avec un autre être humain, alors qu’il choisit de visiter les lieux avant de prendre une décision trop hâtive. De cette rencontre va découler bien des histoires, positives comme négatives, à commencer par découvrir qu’un troisième choix existe : celui de rester dans ce monde, et d’y vivre éternellement.

49 jours : un premier tome efficace et percutant !

Fabrice Colin sait manier l’écriture comme il se doit. La lecture est fluide, compréhensible et terriblement efficace ! On sait où il veut nous emmener. Je n’ai pas décroché une seule fois pendant ma lecture, même si beaucoup de personnages sont présents. Les protagonistes principaux sont plutôt réussis, même si leurs existences intimes ne sont pas dévoilées pour certains. Floryan et Rain sont pour moi les moteurs de cette intrigue. On s’attache aisément à eux, tellement même que ce sont eux qui nous donnent envie de les poursuivre sans arrêt. J’avoue ne pas avoir su lâcher ce roman avant d’en découvrir la fin…

D’autres personnages ne sont pas en reste, je pense à Starck, Télémaque et Heng qui ont des personnalités bien définies qui gagnent en profondeur au fur et à mesure de l’histoire. Les autres, en revanche, pâtissent sous le nombre et seuls des noms restent en mémoire sans forcément avoir laissé une trace de leur passage. C’est bien dommage.

En ce qui concerne l’intrigue : juste « Wahou ! ». Je ne m’attendais pas à tout ça en lisant le quatrième de couverture. Il faut aimer les histoires qui partent dans tous les sens, mais bon, il faut aussi avouer que ça tient la route. J’ai relevé quelques incohérences, comme sur le fait que Floryan ait été incarné dans cet autre monde, alors que les autres victimes de l’attentat n’y figurent pas. Pourquoi pas ? Mais sinon, franchement, ce premier tome vaut la peine qu’on s’y attarde le temps de quelques heures. Le suspense – sur la seconde moitié du roman – est insoutenable tellement les enjeux sont importants.

En bref, si vous aimez le fantastique entre fiction et réalité, que les sentiments ne vous rebutent pas et que vous avez le temps pour le lire d’une traite, alors je vous le conseille sans hésiter. Par contre, rien n’est rose dans ce premier tome et l’ambiance passe vite du paradis à l’enfer, et la fin m’a semblé un peu trop prévisible. Mais cela ne gâche en rien cette lecture qui sait faire oublier le quotidien. Carton – presque – plein !

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